Prague ! A vrai dire, depuis que je suis arrivée à Eichstätt, tout le monde (ou presque) a déjà eu le temps d'aller y passer quelques jours, et tous sont revenus en me disant que la ville était magnifique, et qu'il fallait absolument la visiter. J'ai donc profité de la présence d'une amie, Pauline (celle-là même qui était en Suède cette année et avec qui j'étais déjà partie en Laponie) pour réaliser enfin cette envie que j'avais : aller à Prague.
L'immense avantage d'Eichstätt (du moins de ce point de vue), c'est que la ville se trouve relativement à l'est, et que Prague (au hasard !) ne se trouve plus qu'à 5 heures de trajet. La preuve :
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En bas, Eichstätt, juste au dessus, Nuremberg, qui est le passage obligatoire,
et à droite, Prague, notre destination finale ! |
Nous sommes donc parties de bon matin (à 6h13), étonnament peu chargées. D'Eichstätt, il faut d'abord prendre le train jusqu'à Nürnbeg, et ensuite prendre le bus de la DB, qui nous conduit jusqu'à Prague "en seulement 3h45 !" (et même moins que ça, dans la vraie vie). Après avoir (un petit peu) tourné en rond pour trouver l'auberge, check-in-é, posé nos sacs, et troqué nos t-shirts/pantalons pour des débardeurs/mini-shorts, nous sommes parties, Routard en main, sac en bandoulière, et la jauge de motivation au maximum.
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Niveau charge de bagages, sans surprise,
c'est plus light que la Laponie ! |
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Mes deux comparses de voyage, Héloïse et Pauline |
Dès les premiers pas dans la ville, l'évidence s'installe : il faut
prendre tous les bâtiments en photos - ou presque. A Prague, il suffit
de lever la tête pour trouver des petites merveilles architecturales.
D'ailleurs, sans qu'on s'en soit rendues compte, je pense qu'on a pris
quasiment tous les bâtiments de Prague en photo, puisque tous les
bâtiments sont étonnants. Bien sûr, il y en a quelques uns qui sont
(sensés être) plus intéressants que d'autres. C'est ainsi qu'en chemin,
nous avons croisé la célèbre Maison Qui Danse, ou plus surprenant, des
maison rondo-cubistes. Mais globalement, on ne cesse de s'émerveiller
sur chaque façade, en trouvant chaque fois une plus belle que la
précédente. Ce qu'il y a peut-être de plus étonnant et de plus fascinant
dans cette ville, c'est l'architecture : un instant on flâne dans le
Prague des années 1900, et l'autre, on se trouve nez à nez face à un
bâtiment soviétique. Très impressionnant.
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Place de la Vieille Ville |
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Première Cour du château du Prague |
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La maison Qui Danse |
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Jardins du palais Wallenstein,
qui abrite aujourd'hui le Sénat tchèque |
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Lever la tête !
On est toujours récompensé ! |
Nous avions environ 4 jours sur place, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on les a utilisé au maximum. La ville se décompose en plusieurs quartiers principaux :
- Staré Město, qui correspond au centre ville.
- Josefov, le quartier juif
- Hradčany, la nouvelle ville
- Malá Strana, au sud de la nouvelle ville
- Nové město, au sud du centre ville (Staré Město, si vous avez bien suivi)
- Vynohrady, un quartier un peu plus excentré où se trouvait notre auberge de jeunesse
- Vyšehrad, le quartier où se trouve le premier site de la ville
Pour vous repérer, une petite carte :
On a eu le temps de passer dans tous ces quartiers, et pour cela, on a beaucoup marché ! On est passées et repassées sur le très célèbre pont Charles, bondé de touristes et d’attrapes touristes : portraits amateurs en une demi heure, babioles souvenirs, colliers "artisanaux", groupes de musique et orgue de barbarie. Même si traverser peut parfois prendre du temps, l'atmosphère toute particulière du lieu et la vue imprenable sur la ville et le fleuve (la Vltava, allez, répétez le moi 20 fois à toute vitesse) vaut vraiment le coup.
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Vue sur la Vltava. |
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Pont Charles, Karlův most en tchèque. |
Au programme de ces quelques jours, principalement des déambulations à visée architecturale. Sans vouloir faire de publicité, le Routard s'est imposé comme l'élément absolument indispensable. Même si on aurait préféré qu'il nous explique plus clairement certains mouvements architecturaux (je pense bien sûr au fameux rondo-cubisme, cité plus haut, dont le nom même constitue une métaphore tout à fait délicieuse).
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Un des principaux exemples de rondo-cubisme de Prague. |
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Hôtel sur la Václavské náměst, place gigantesque,
équivalent des Champs-Elysées parisiens. |
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Synagogue Vieille-Nouvelle |
Impossible de parler de Prague sans nommer le quartier juif, Josefov. C'est l'ancien ghetto juif de la ville (les nazis n'avaient rien inventé), installé au Moyen-Âge par les autorités de la ville. Malgré les pogroms réguliers, le ghetto a quand même réussi à prospérer. Cependant, la densité était devenue telle que le quartier est devenu insalubre, et les autorités l'ont presqu'entièrement rasé, ne laissant que quelques synagogues. La légende veut que si ces dernières ont survécu à l'occupation nazie, c'est uniquement car Hitler souhaitait les transformer en un Musée des races disparues. Relativement peu joyeux ...
Musées, c'est en tout cas ce que la plupart d'entre elles sont devenues : elles présentent la vie des juifs aux XIXème et XXème siècle, et sont aussi un lieu à la mémoire de toutes les victimes juives du génocide nazi. On y trouve aussi le vieux cimetière juif de Prague : on y dénombre environ 12 000 pierres tombales (et certains estiment que près de 100 000 personnes auraient été enterrées là entre 1478 et 1786) sur une toute petite surface. Les photos sont normalement interdites, donc elles ne sont pas de moi. Pour les amateurs, sachez que c'est là qu'est né Franz Kafka !
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Quartier juif |
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Vieux cimetière juif |
On ne peut pas aller à Prague sans aller à l'opéra. Pour 7 euros, nous avons donc obtenu des places pour le Lac des Cygnes. Il est possible d'acheter des billets très peu chers jusqu'au début du spectacle (et pas forcément si mal placé qu'on pourrait le penser).
Avant d'en terminer, je voulais présenter l'endroit qui m'a le plus marqué de ces quelques jours : le mur de John Lennon. Il n'est pas facile à trouver, quelque part sur la rive est de la Vltava, dans Malá Strana, presque au bord de l'eau, et il faut zigzaguer un petit peu dans des petites ruelles sympathiques qui font penser à l'Italie. Ce mur se trouve en face de l'ambassade de France, et c'est un hommage à John Lennon, dont le visage était initialement peint dans les années 1980. Le mur est ensuite devenu un symbole de résistance face aux communistes pour les étudiants pragois, et après la chute, il s'est couverts de dessins, graffitis, paroles de chansons des Beatles, proverbes, et appels pour un monde meilleur. Outre le symbole, c'est très joli ! Et c'est collaboratif : on trouve au pied des murs des petites bouteilles de peinture : si vous vous sentez l'âme d'un artiste, il ne faut pas hésiter à y aller !
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Petite découverte |
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Mur de John Lennon, version entière |
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John Lennon ! |
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Des français sont manifestement passés par là ... |
Et pour finir, comme j'écris cet article avec un mois de retard et que mes souvenirs ne sont plus très frais, je vous laisse avec quelques photos insolites !
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Pour éviter les inondations, tout le quartier a été surélevé. |
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Le secret ? Une statue gigantesque d'un cheval ... à l'envers ! |
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Des français sont passés par là ...
En fond, l'antenne de télévision,
parcourue par des bébés sans visage. |