Au fond, le Bratwurststand ! |
lundi 28 novembre 2011
samedi 26 novembre 2011
Weihnachten (ou Noël en Allemagne) #1
NB : crédits photos Google searche Images et Héloïse pour la magnifique photo d'Eichstätt avec le (faux) cygne.
Comme chacun l'aura vraisemblablement constaté dans son pays respectif, Noël arrive à grand pas. Dans mon imaginaire de petite française, ça signifie chasse aux cadeaux, sapins de Noël, magasins bondés et décorations à gogo. Soit. Vous me direz sans doute "oui, mais Noël c'est dans un mois encore, pourquoi un article aussi tôt ?". J'ai mes raisons :
Comme je vous l'ai dit, aujourd'hui, dimanche 27 novembre, c'est le premier dimanche de l'Avent, le début des quatre semaines précédant Noël. Pour cette occasion, la grande majorité des Allemands a acheté ou fabriqué une couronne de l'Avent. Mais oui vous savez, cette sorte de couronne composées de branches de sapin, de rubans de couleur et de quatre énormes bougies. Rappelez vous, vous suppliiez votre mère de vous en achetez une quand vous passiez devant au supermarché, mais elle ne voulait jamais. Ici, la tradition de la couronne de l'Avent semble très importante, et le premier dimanche est l'occasion d'allumer la première bougie, pour le plus grand bonheur des petits et des grands.
D'ailleurs, il n'y avait plus une seule couronne de l'Avent au supermarché où je vais faire mes courses samedi soir. Il restait bien quelques bougies pour décorer la maison, mais rien de plus.
Je me rappelle l'année dernière du désespoir de certaines allemandes du double-cursus en apprenant que non, décorer la coloc pour Noël, ça ne faisait pas vraiment. Il est vrai qu'ici à l'approche de Noël, tout se recouvre de décorations. Mais encore une fois, pas de la même manière qu'en France. Dans les rues par exemple, alors que les villes françaises privilégient les ampoules de couleur pour égayer les rues ou former des dessins divers et variés (étoiles filantes, sapins, guirlandes), les villes allemandes semblent délaisser les guirlandes lumineuses au profit des décorations en sapin : à la place de nos guirlandes lumineuses (des étoiles en sapin par exemple), aux fenêtres (avec des bougies et des rubans), sur les baraques du marché de Noël, etc. En même temps, quand on sait que la tradition du sapin de Noël est originaire d'Allemagne, on est tout de suite moins surpris !
Le marché de Noël, c'est une institution. Des petites baraques en bois sont installées dans les centres villes au cours de la première quinzaine de décembre et sont décorées (avec des sapins) petit à petit jusqu'à l'ouverture (en général un mois avant Noël). On voit s'y côtoyer les habituels petits marchands de produits artisanaux avec les vendeurs de cœurs en pain d'épice (comme ceux de l'Oktoberfest, mais avec des messages de Noël). A la place de nos vendeurs de chichis/barbe-à-papa/gaufres (et autres douceurs de fête foraine) on trouve des vendeurs de marrons chauds, de pommes d'amour et ... de Bratwurst (saucisse + moutarde dans un petit pain) ! Et bien sûr, on retrouve partout les vendeurs de Glühwein ...
Dans tous les marchés de Noël sont installées des tables hautes (avec parfois à proximité un poêle pour se réchauffer les mains) pour les (nombreux) buveurs de Glühwein, c'est-à-dire de vin chaud. Pour 3€ (moyenne observée sur les marchés de München), on a le droit à 25 cl d'un Glühwein chaud et délicieux, qui réchauffe efficacement après les déambulations dans le froid de décembre. Mais boire une tasse de Glühwein n'est pas une activité uniquement réservée aux marchés de Noël : à l'approche du 25 décembre tous les bars, cafés et restaurants ajoutent le Glühwein à leur carte, proposant même souvent différentes sortes pour tous les goûts !
Malheureusement, sur ce point, ce n'est pas encore tout à fait ça : si l'an dernier la première chute de neige a eu lieu le 3 novembre, cette année il a fallu attendre le 24, et encore, la neige n'a pas tenu. Sans espérer avoir 40 cm de neige (qui peuvent s'avérer plus handicapant qu'amusant), la Bavière passe normalement le mois de décembre sous la neige, et Eichstätt n'échappe pas à la règle ! Tout devient blanc et calme, et la neige accentue le côté "perdu dans l'histoire" que peut avoir la ville, lui donnant plus que jamais l'air de sortir tout droit d'un Märchen (conte de fées allemand).
Ne prenez pas cet air condescendant en vous disant "Les calendriers de l'Avent c'est pour les bébés" (je vous ai vu !). Il faut prendre le calendrier de l'Avent au sens large du terme. Très large même. Bien sûr, il y a tous les calendriers avec du chocolat fabriqués par toutes les marques : Lindt, Milka, Kinder, pour ne citer que les plus connues. Mais ici, c'est le côté "quelque chose à ouvrir chaque jour" qui prend le dessus sur "mangeons un chocolat chaque jour". Le but, c'est d'être surpris ! J'ai pu trouver un calendrier de l'Avent version maquillage, Légo ou Playmobil. Mais beaucoup construisent aussi eux-mêmes leur calendrier et y glissent des petites surprises : chocolat, petits cadeaux, images, etc. Et ici, il n'y a pas de limite d'âge pour avoir un calendrier de l'Avent !
Peu fêté en France, Sankt-Nikolaus est ici aussi important que le Weihnachtsman (Père-Noël), même si visiblement, il n'apporte pas des cadeaux, mais des Süßigkeiten, c'est-à-dire des sucreries. Le 5 décembre au soir, les enfants (ou les grands !) doivent nettoyer leurs chaussures et les placer juste à côté de la porte d'entrée. Saint Nicolas passe pendant la nuit et dépose dans leurs chaussures bonbons et chocolats.
Bref, Noël en Allemagne, c'est quand même pour l'instant bien différent de Noël en France, et j'ai vraiment hâte de pouvoir faire de nouvelles découvertes sur le sujet ! (Et vous aussi, bien sûr).
Comme chacun l'aura vraisemblablement constaté dans son pays respectif, Noël arrive à grand pas. Dans mon imaginaire de petite française, ça signifie chasse aux cadeaux, sapins de Noël, magasins bondés et décorations à gogo. Soit. Vous me direz sans doute "oui, mais Noël c'est dans un mois encore, pourquoi un article aussi tôt ?". J'ai mes raisons :
- d'abord, parce que Noël n'est pas dans un mois, mais dans 4 semaines, et aujourd'hui, c'est le premier dimanche de l'Avent. En France, on s'en fiche, mais ici, c'est important
- ensuite parce que je suis allée à München hier et que j'ai pu y visiter 2 des 3 marchés de Noël, et que ça m'a donné envie de vous faire partager cette ambiance toute particulière
- enfin, parce qu'idéalement, j'aimerai vous faire une série d'articles sur ce thème de Weihnachten tout au long du mois de décembre, agrémentés j'espère de photos des différents marchés de Noël, qui constituent ici une véritable institution.
1. Parce que Noël, c'est bien, mais ça ne dure qu'un jour. L'Avent, ça dure quatre semaines donc c'est bien mieux.
Comme je vous l'ai dit, aujourd'hui, dimanche 27 novembre, c'est le premier dimanche de l'Avent, le début des quatre semaines précédant Noël. Pour cette occasion, la grande majorité des Allemands a acheté ou fabriqué une couronne de l'Avent. Mais oui vous savez, cette sorte de couronne composées de branches de sapin, de rubans de couleur et de quatre énormes bougies. Rappelez vous, vous suppliiez votre mère de vous en achetez une quand vous passiez devant au supermarché, mais elle ne voulait jamais. Ici, la tradition de la couronne de l'Avent semble très importante, et le premier dimanche est l'occasion d'allumer la première bougie, pour le plus grand bonheur des petits et des grands.
Exemples d'Adventzkranz
D'ailleurs, il n'y avait plus une seule couronne de l'Avent au supermarché où je vais faire mes courses samedi soir. Il restait bien quelques bougies pour décorer la maison, mais rien de plus.
2. Parce que la décoration, c'est plus qu'un hobby, c'est un art de vivre.
Je me rappelle l'année dernière du désespoir de certaines allemandes du double-cursus en apprenant que non, décorer la coloc pour Noël, ça ne faisait pas vraiment. Il est vrai qu'ici à l'approche de Noël, tout se recouvre de décorations. Mais encore une fois, pas de la même manière qu'en France. Dans les rues par exemple, alors que les villes françaises privilégient les ampoules de couleur pour égayer les rues ou former des dessins divers et variés (étoiles filantes, sapins, guirlandes), les villes allemandes semblent délaisser les guirlandes lumineuses au profit des décorations en sapin : à la place de nos guirlandes lumineuses (des étoiles en sapin par exemple), aux fenêtres (avec des bougies et des rubans), sur les baraques du marché de Noël, etc. En même temps, quand on sait que la tradition du sapin de Noël est originaire d'Allemagne, on est tout de suite moins surpris !
3. Parce qu'il y a des marchés de Noël absolument partout.
Le marché de Noël, c'est une institution. Des petites baraques en bois sont installées dans les centres villes au cours de la première quinzaine de décembre et sont décorées (avec des sapins) petit à petit jusqu'à l'ouverture (en général un mois avant Noël). On voit s'y côtoyer les habituels petits marchands de produits artisanaux avec les vendeurs de cœurs en pain d'épice (comme ceux de l'Oktoberfest, mais avec des messages de Noël). A la place de nos vendeurs de chichis/barbe-à-papa/gaufres (et autres douceurs de fête foraine) on trouve des vendeurs de marrons chauds, de pommes d'amour et ... de Bratwurst (saucisse + moutarde dans un petit pain) ! Et bien sûr, on retrouve partout les vendeurs de Glühwein ...
4. Parce que les allemands font du bon Glühwein.
Dans tous les marchés de Noël sont installées des tables hautes (avec parfois à proximité un poêle pour se réchauffer les mains) pour les (nombreux) buveurs de Glühwein, c'est-à-dire de vin chaud. Pour 3€ (moyenne observée sur les marchés de München), on a le droit à 25 cl d'un Glühwein chaud et délicieux, qui réchauffe efficacement après les déambulations dans le froid de décembre. Mais boire une tasse de Glühwein n'est pas une activité uniquement réservée aux marchés de Noël : à l'approche du 25 décembre tous les bars, cafés et restaurants ajoutent le Glühwein à leur carte, proposant même souvent différentes sortes pour tous les goûts !
5. Parce que (normalement), il y a de la neige et qu'Eichstätt se transforme en village de conte de fées.
Malheureusement, sur ce point, ce n'est pas encore tout à fait ça : si l'an dernier la première chute de neige a eu lieu le 3 novembre, cette année il a fallu attendre le 24, et encore, la neige n'a pas tenu. Sans espérer avoir 40 cm de neige (qui peuvent s'avérer plus handicapant qu'amusant), la Bavière passe normalement le mois de décembre sous la neige, et Eichstätt n'échappe pas à la règle ! Tout devient blanc et calme, et la neige accentue le côté "perdu dans l'histoire" que peut avoir la ville, lui donnant plus que jamais l'air de sortir tout droit d'un Märchen (conte de fées allemand).
Eichstätt, le jour où il a neigé. |
6. Parce qu'il y a plus de choix de calendriers de l'Avent.
Ne prenez pas cet air condescendant en vous disant "Les calendriers de l'Avent c'est pour les bébés" (je vous ai vu !). Il faut prendre le calendrier de l'Avent au sens large du terme. Très large même. Bien sûr, il y a tous les calendriers avec du chocolat fabriqués par toutes les marques : Lindt, Milka, Kinder, pour ne citer que les plus connues. Mais ici, c'est le côté "quelque chose à ouvrir chaque jour" qui prend le dessus sur "mangeons un chocolat chaque jour". Le but, c'est d'être surpris ! J'ai pu trouver un calendrier de l'Avent version maquillage, Légo ou Playmobil. Mais beaucoup construisent aussi eux-mêmes leur calendrier et y glissent des petites surprises : chocolat, petits cadeaux, images, etc. Et ici, il n'y a pas de limite d'âge pour avoir un calendrier de l'Avent !
7. Parce qu'il y a Noël ET la Saint-Nicolas !
Peu fêté en France, Sankt-Nikolaus est ici aussi important que le Weihnachtsman (Père-Noël), même si visiblement, il n'apporte pas des cadeaux, mais des Süßigkeiten, c'est-à-dire des sucreries. Le 5 décembre au soir, les enfants (ou les grands !) doivent nettoyer leurs chaussures et les placer juste à côté de la porte d'entrée. Saint Nicolas passe pendant la nuit et dépose dans leurs chaussures bonbons et chocolats.
Chaussures pleines le jour de la Saint Nicolas. Non, ce ne sont pas les miennes ! |
Bref, Noël en Allemagne, c'est quand même pour l'instant bien différent de Noël en France, et j'ai vraiment hâte de pouvoir faire de nouvelles découvertes sur le sujet ! (Et vous aussi, bien sûr).
jeudi 10 novembre 2011
Ah, Salzburg, c'est une belle ville allemande. Euh autrichienne. Pardon.
NB : Crédits photos à Théophile et Valentine (plus quelques unes à ce cher wiki, puisqu'on n'a pas pris tant de photos que ça)
Malgré le début des cours (oui, promis, je vous explique très vite comment marche l'université allemande), notre motivation ne retombe pas. Au contraire, il est parfois un peu difficile de se souvenir qu'il faut travailler ses cours, tenter d'apprendre du vocabulaire, et aller à l'université tous les jours (ou presque) de la semaine : bref, nous ne sommes pas des Erasmus classiques, mais on a tendance à l'oublier. Cependant, s'il y a bien une chose qui nous fait peur à tous, c'est de ne pas profiter de ces deux années pour voyager et visiter un maximum d'endroits. D'où la visite à Salzburg, qui s'est organisée un petit peu au dernier moment (comme toujours).
Et il en faut de la motivation pour y passer la journée : départ peu avant 7h, retour à 23h passées, avec un trajet de 3h30 en temps normal, c'est-à-dire quand les trains de la DB n'ont pas de retard, ce qui arrive plus souvent que vous ne le pensez. Non, l'Allemagne n'est pas ce pays merveilleusement organisé où tout est à l'heure (mais la déconstruction des clichés sera pour un autre article !). Mais à l'aller, le train permet d'admirer les paysages de la région : lacs, collines verdoyantes, petits chalets à perte de vue. De quoi oublier notre fatigue !
Au cours de notre marche pour rejoindre le centre-ville (je ne vous raconte pas les mollets en béton que je vais avoir avec toute la marche que je fais), nous sommes tombés sur la Salzach, le fleuve qui sépare la ville en deux. J'ai mis beaucoup de temps à trouver ce qui me chiffonnait : l'eau n'a pas cette indéfinissable couleur marron / grise qu'ont la plupart des "fleuves de ville" que j'ai déjà pu voir. L'autre chose marquante quand on arrive sur le pont, c'est aussi la vue digne d'une carte postale qu'on a sur toute la vieille ville. Mais plus que tout, ce qui m'a sauté aux yeux, ce sont les couleurs : bien qu'on soit début novembre, les arbres ont toujours leurs feuilles d'automne, ce qui donne une palette de couleurs assez incroyable. Au risque de me répéter auprès de ceux auxquels j'ai déjà parler de Salzburg, le mot qui revient, c'est magnifique.
Salzburg, c'est la ville où est né et où a grandi Mozart. A défaut de visiter sa maison, on s'est contenté de l'observer de l'extérieur. Je me suis demandée si la maison était déjà jaune à l'époque ... Mozart est présent partout à travers des chocolats, les Mozartkugeln. Comme leur nom l'indique, ils sont ronds (Kugel signifie boule en français), et il y en a pour tout les goûts : praline, chocolat noir, etc. Et en plus, ils sont vendus dans une boîte en forme de violon. Mais que demander de plus ? Vous n'aurez par contre aucun avis culinaire puisque j'ai résisté à la tentation d'en acheter.
Comme toujours, notre petite excursion (plus ou moins improvisée) tombe un dimanche, ce qui signifie que peu de musées sont ouverts (ou quand ils le sont, ils sont très chers, ce qui a un effet décourageant instantané). A la place, nous avons beaucoup marché pour découvrir la ville et en voir le maximum, et surtout pour aller d'église en église : Salzburg est parfois surnommée "la ville aux cent clochers", et ce n'est pas pour rien. De plus, on y fait parfois d'agréables surprises, comme dans cette église où nous avons pu assister aux dernières répétitions d'un chœur (et de son orchestre). Vivaldi dans une nef, ça a toujours ce petit quelque chose de magnifique ...
Sans grande surprise, on y retrouve très majoritairement le style baroque auquel je me suis habituée depuis mon arrivée en Bavière. On aime ou on n'aime pas, mais il faut faire avec. Je m'avance sûrement sur un terrain glissant, mais il y a sans doute un lien avec l'ancrage important de toute la région dans la foi catholique : l'art baroque a été utilisé par l'église catholique romaine lors de la Contre-Réforme, comme un moyen de "propagande", et la Bavière se trouve à un point de contact avec les régions réformées. On le retrouve partout : maisons, églises, monuments ... C'est assez surprenant d'en voir autant, surtout pour des français, puisque c'est un style architectural qui n'a pas vraiment percé en France.
Mais comme partout, la règle est assortie d'exceptions. Enfin, en l’occurrence, d'une demi-exception assez intéressante. Il s'agit de l'église des fransiscains (la Franziskanerkirche). Comme me l'a fait remarquer notre guide personnel (à savoir Théophile) en rentrant dans l'église, il s'agit d'une ancienne église romane, reconstruite en gothique et baroquisée par la suite. En fait, une partie de l'ancienne église a été détruite au cours d'un incendie au XIIIème siècle et a donc été reconstruite assez tardivement dans un style gothique. Les princes-archévêques qui dirigeaient la ville ont par la suite voulu la "mettre au goût du jour" en la modernisant, c'est-à-dire en refaisant la décoration intérieure dans un style baroque.
D'une manière générale, la visite est placée sous le signe de la religion : aussi bien les visites d'églises que la montée vers le couvent des capucines, qui constitue un véritable chemin de croix (pour ceux d'entre vous qui seraient moins familiers de cette tradition catholique, cliquez le lien pour atterrir chez Wikipédia, qui vous expliquera ce que c'est !). Tout au long de la montée (un peu raide, d'ailleurs) se trouvent les différentes stations, et en arrivant en haut, on est récompensé par une vue imprenable sur Salzburg, mais aussi par la quatorzième station du chemin de croix.
Mais sinon, on a aussi trouvé notre lot de bizarreries, entre autres un jeu d'échec dessiné au sol et une boule géante surmontée d'un bonhomme, fontaines enfermées ... Et on a pu assister à l'arrivée des petites baraques du marché de Noël. Oui, déjà Noël : si vous ne le saviez pas, je vous l'apprends, les Allemands ne plaisantent pas avec Noël (qui se dit Weihnachten, littéralement "les nuits consacrées" : on fait plus simple quand même ...).
Enfin, sans vouloir faire de généralisations ni de classifications simplistes des peuples, les Autrichiens (ou du moins les Salzburgeois) nous ont semblé à peu près aussi gentils que des parisiens. Mais comme il est difficile de juger sur une journée, j'espère que j'aurais l'occasion de mettre cette théorie à l'épreuve lors d'un week-end à Vienne ...
Le voyage du retour a été un petit peu chaotique puisque notre premier train (entre Salzburg et Munich) avait 10 minutes de retard, ce qui nous a fait manquer notre correspondance vers Eichstätt (à deux minutes près, et malgré notre sprint pour sortir du train et traverser la gare de Munich). Mais finalement, l'heure d'attente est passée très vite, et on s'est retrouvé bien au chaud dans notre train, à faire découvrir à un première année allemand qui passait là tous les trésors de la musique française : au choix Aznavour (Emmenez-moi), Gainsbourg (Initials BB), Début de soirée (Nuit de folie), France Gall (Résiste). Pas sûr que les autres passagers aient appréciés ...
Malgré le début des cours (oui, promis, je vous explique très vite comment marche l'université allemande), notre motivation ne retombe pas. Au contraire, il est parfois un peu difficile de se souvenir qu'il faut travailler ses cours, tenter d'apprendre du vocabulaire, et aller à l'université tous les jours (ou presque) de la semaine : bref, nous ne sommes pas des Erasmus classiques, mais on a tendance à l'oublier. Cependant, s'il y a bien une chose qui nous fait peur à tous, c'est de ne pas profiter de ces deux années pour voyager et visiter un maximum d'endroits. D'où la visite à Salzburg, qui s'est organisée un petit peu au dernier moment (comme toujours).
Et il en faut de la motivation pour y passer la journée : départ peu avant 7h, retour à 23h passées, avec un trajet de 3h30 en temps normal, c'est-à-dire quand les trains de la DB n'ont pas de retard, ce qui arrive plus souvent que vous ne le pensez. Non, l'Allemagne n'est pas ce pays merveilleusement organisé où tout est à l'heure (mais la déconstruction des clichés sera pour un autre article !). Mais à l'aller, le train permet d'admirer les paysages de la région : lacs, collines verdoyantes, petits chalets à perte de vue. De quoi oublier notre fatigue !
Au cours de notre marche pour rejoindre le centre-ville (je ne vous raconte pas les mollets en béton que je vais avoir avec toute la marche que je fais), nous sommes tombés sur la Salzach, le fleuve qui sépare la ville en deux. J'ai mis beaucoup de temps à trouver ce qui me chiffonnait : l'eau n'a pas cette indéfinissable couleur marron / grise qu'ont la plupart des "fleuves de ville" que j'ai déjà pu voir. L'autre chose marquante quand on arrive sur le pont, c'est aussi la vue digne d'une carte postale qu'on a sur toute la vieille ville. Mais plus que tout, ce qui m'a sauté aux yeux, ce sont les couleurs : bien qu'on soit début novembre, les arbres ont toujours leurs feuilles d'automne, ce qui donne une palette de couleurs assez incroyable. Au risque de me répéter auprès de ceux auxquels j'ai déjà parler de Salzburg, le mot qui revient, c'est magnifique.
La Salzach |
La Salzach et tout au fond sur la colline, le château de Salzburg |
Salzburg, c'est la ville où est né et où a grandi Mozart. A défaut de visiter sa maison, on s'est contenté de l'observer de l'extérieur. Je me suis demandée si la maison était déjà jaune à l'époque ... Mozart est présent partout à travers des chocolats, les Mozartkugeln. Comme leur nom l'indique, ils sont ronds (Kugel signifie boule en français), et il y en a pour tout les goûts : praline, chocolat noir, etc. Et en plus, ils sont vendus dans une boîte en forme de violon. Mais que demander de plus ? Vous n'aurez par contre aucun avis culinaire puisque j'ai résisté à la tentation d'en acheter.
Comme toujours, notre petite excursion (plus ou moins improvisée) tombe un dimanche, ce qui signifie que peu de musées sont ouverts (ou quand ils le sont, ils sont très chers, ce qui a un effet décourageant instantané). A la place, nous avons beaucoup marché pour découvrir la ville et en voir le maximum, et surtout pour aller d'église en église : Salzburg est parfois surnommée "la ville aux cent clochers", et ce n'est pas pour rien. De plus, on y fait parfois d'agréables surprises, comme dans cette église où nous avons pu assister aux dernières répétitions d'un chœur (et de son orchestre). Vivaldi dans une nef, ça a toujours ce petit quelque chose de magnifique ...
Salzburg vue d'en haut |
Sans grande surprise, on y retrouve très majoritairement le style baroque auquel je me suis habituée depuis mon arrivée en Bavière. On aime ou on n'aime pas, mais il faut faire avec. Je m'avance sûrement sur un terrain glissant, mais il y a sans doute un lien avec l'ancrage important de toute la région dans la foi catholique : l'art baroque a été utilisé par l'église catholique romaine lors de la Contre-Réforme, comme un moyen de "propagande", et la Bavière se trouve à un point de contact avec les régions réformées. On le retrouve partout : maisons, églises, monuments ... C'est assez surprenant d'en voir autant, surtout pour des français, puisque c'est un style architectural qui n'a pas vraiment percé en France.
Cathédrale de Salzburg. |
La Franziscanerkirche |
Franziscanerkirche |
D'une manière générale, la visite est placée sous le signe de la religion : aussi bien les visites d'églises que la montée vers le couvent des capucines, qui constitue un véritable chemin de croix (pour ceux d'entre vous qui seraient moins familiers de cette tradition catholique, cliquez le lien pour atterrir chez Wikipédia, qui vous expliquera ce que c'est !). Tout au long de la montée (un peu raide, d'ailleurs) se trouvent les différentes stations, et en arrivant en haut, on est récompensé par une vue imprenable sur Salzburg, mais aussi par la quatorzième station du chemin de croix.
Mais sinon, on a aussi trouvé notre lot de bizarreries, entre autres un jeu d'échec dessiné au sol et une boule géante surmontée d'un bonhomme, fontaines enfermées ... Et on a pu assister à l'arrivée des petites baraques du marché de Noël. Oui, déjà Noël : si vous ne le saviez pas, je vous l'apprends, les Allemands ne plaisantent pas avec Noël (qui se dit Weihnachten, littéralement "les nuits consacrées" : on fait plus simple quand même ...).
"Eh Eh t'as vu ? J'la porte juste avec ma tête !" |
Enfin, sans vouloir faire de généralisations ni de classifications simplistes des peuples, les Autrichiens (ou du moins les Salzburgeois) nous ont semblé à peu près aussi gentils que des parisiens. Mais comme il est difficile de juger sur une journée, j'espère que j'aurais l'occasion de mettre cette théorie à l'épreuve lors d'un week-end à Vienne ...
Le voyage du retour a été un petit peu chaotique puisque notre premier train (entre Salzburg et Munich) avait 10 minutes de retard, ce qui nous a fait manquer notre correspondance vers Eichstätt (à deux minutes près, et malgré notre sprint pour sortir du train et traverser la gare de Munich). Mais finalement, l'heure d'attente est passée très vite, et on s'est retrouvé bien au chaud dans notre train, à faire découvrir à un première année allemand qui passait là tous les trésors de la musique française : au choix Aznavour (Emmenez-moi), Gainsbourg (Initials BB), Début de soirée (Nuit de folie), France Gall (Résiste). Pas sûr que les autres passagers aient appréciés ...
Coucher de soleil vu depuis le couvent des Capucines |
Getreidegasse, une des plus anciennes rues de Salzburg |
Evidemment, ce n'est pas de moi =D |
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